Enluminure

Des manuscrits originaux du Moyen-âge conservés précieusement à l'abri des fonds anciens révèlent aujourd'hui quelques-uns de leurs secrets.

Témoins d'un savoir-faire extraordinaire de la peinture médiévale, ils nous ouvrent les portes d'un atelier étrange aux yeux de la plupart d'entre nous : sandragon, orpiment, vitriol, myrrhe, lapis lazuli et autres poudres de perlinpinpin y côtoient éprouvettes, cornues, alambics, pilons et mortiers...

Et l'on se surprend à rêver ... qu'on entre dans la peau d'un enlumineur, qu'on exécute une peinture ou un dessin pour décorer et illustrer un texte longuement écrit par un copiste.
A nous les gommes arabique, ammoniaque, sandaraque, les pigments de toutes couleurs, l'eau de miel, la colle de poisson et de peau de lapin.
A nous encore le parchemin, la ponce soie, le blanc d'Espagne, le blanc d'oeuf rompu, la véritable feuille d'or et la pierre d'agathe dent de loup...

A vous cette initiation aux techniques de peinture ancestrale où aucune base de dessin n'est requise. Le Moyen-âge vous invite...

L'enluminure peut se décliner dans un registre plus contemporain également, selon les méthodes traditionnelles ou modernes. Néanmoins, les puristes dont je suis vous diront que travailler sur du papier aquarelle avec des colles pda (acétate de polyvinyl), du faux or et des pigments trouvés tout prêts dans le commerce, ce n'est plus vraiment de << l'Enluminure historique et médiévale >>.
Vous en conviendrez, appelons donc cela comme bon nous semble, décoration, ornementation, fioriture... mais le travail restera cependant ardu et demandera tout autant d'apprentissage, de soin, de savoir-faire et de concentration.